Voici que dans la « douce France cher pays de mon enfance », et d’après un article du « Huff » daté du 26 décembre 2021, chaque citoyen français peut avoir un rôle dans la série du nouveau monde de la nouvelle normalité, tout en exerçant son métier d’origine.
Gardien de l’ordre par exemple, comme cette infirmière « qui a fait son travail », accomplissant bénévolement sa propre « enquête » en vue de « dénoncer les fraudes ».
Ainsi :
Titre : Une infirmière virée après avoir signalé le faux pass sanitaire de sa cheffe
26 décembre 2021, via Associated Press.
“J’ai été licenciée parce que j’ai fait mon travail.” Voilà ce qu’a déclaré, amère, l’infirmière coordinatrice de l’Ehpad Saint-Joseph de La Chapelle-la-Reine, en Seine-et-Marne, au Parisien vendredi 24 décembre. Car après avoir signalé que la directrice de son établissement détenait un faux pass sanitaire, elle a été licenciée.
Retour sur le déroulé des faits. L’infirmière, Mathilde (le prénom a été modifié), est chargée de vérifier les pass sanitaires des soignants, pour qui la vaccination est obligatoire depuis mi-septembre. “Tout le monde m’a montré son justificatif, il me manquait le sien”, raconte-t-elle. À la fin du mois de septembre, toujours sans nouvelle de sa cheffe, l’infirmière vérifie directement auprès du site de vaccination puisqu’elle possède une carte professionnelle. Il indique que la directrice serait bien vaccinée.
Mais “tous les éléments étaient incohérents, les lieux, les numéros de lot”, se souvient-elle. C’est alors qu’elle décide de prévenir l’Agence régionale de Santé d’une fraude dans l’Ehpad, sans préciser le nom de sa cheffe. Elle refuse de la dénoncer à la Sécurité sociale, préférant le dialogue avec sa supérieure. “J’ai été mise à pied le 7 octobre. Dans le bureau, il y avait la directrice et le président du conseil d’administration, qui m’a dit qu’on ne pouvait pas me faire confiance. J’ai juste eu le temps de prendre mon sac à main et de partir”, termine-t-elle. Douze jours plus tard, elle est licenciée.
Interrogé par Le Parisien, le président du conseil d’administration de l’association gérant l’Ehpad Pierre Bacqué (ex-maire de la commune du Vaudoué et ex-conseiller départemental RN) a justifié sa décision: “J’ai licencié l’infirmière car elle avait imprimé et divulgué un document confidentiel. Si elle avait trouvé quelque chose de bizarre, elle aurait dû venir me voir tout de suite. J’ai eu l’ARS en ligne, elle ne l’a pas appelée. Elle arrange la vérité sur le timing.”
Finalement, la directrice de l’Ehpad a également été licenciée, placée en garde à vue, puis sous contrôle judiciaire. Elle est soumise ”à une interdiction d’exercer une profession médicale ou assimilée ou toute autre profession en relation avec une obligation vaccinale et de paraître au sein de l’Ehpad”, a détaillé une source de l’AFP à la gendarmerie.
La directrice sera convoquée avec son compagnon devant le tribunal de Fontainebleau le 23 mai 2022. Selon leurs déclarations, les faux pass sanitaires ont été achetés via une connaissance.