Chasseurs de virus

Mine de rien, c’est une question fort intéressante… et d’actualité, surtout quand le vendeur d’un logiciel porte un stéthoscope autour du coup. La réponse viendra, plus loin, après avoir au préalable introduit le vétéran (né en 1991) des chasseurs de virus.

Pour les « zainés » qui ont biberonné à Windows, Norton n’est pas un inconnu. Tout comme l’OS de Bill (Gates) installé par défaut sur chaque PC vendu, Norton Antivirus s’est tapé l’incruste au cœur de nos ordis microsoftés avec la ferme intention de s’y terrer définitivement.

À l’époque, les virus commençaient à circuler, en petit nombre, mais ça ne nous prenait pas plus d’attention que ça, déjà bien occupés par le fonctionnement « particulier » de ce putain de « windaube » (insulte de la secte de la pomme).
Puis, l’ami Norton s’est mis à détecter de plus en plus de virus (et de variants), se faisant de plus en plus présent et intrusif, et si toutefois tu voulais t’en débarrasser (et éventuellement changer de docteur), c’était une sérieuse prise de tête, jusqu’au jour ou tu tombais sur un commentaire dans un énième forum sur le sujet, qui t’aiguillait vers une petite application artisanale et magique, en Allemagne.

Alors, à un moment, il a fallut étudier « la balance bénéfice/risque« . Soit se pourrir la vie (informatique) avec ce médecin américain trop zélé que je soupçonnais même de fabriquer les problèmes, soit « prendre le risque« , faire des sauvegardes, et ré-installer un système « propre » si par malheur la machine était « infectée » par un ennemi invisible.

J’ai choisi la solution n°2, me suis retrouvé en l’an 2000 devant mes données qui s’effaçaient en direct sur mon écran sans ne pouvoir rien faire d’autre que de débrancher la machine au plus vite. Après avoir bien flippé à l’époque de la perte de quelques données, je ne me rappelle même plus aujourd’hui ce que j’ai perdu. Ça ne devait pas être si grave.

Mais j’ai immédiatement opté pour un PC sous Unix, moins par peur des virus que pour me débarrasser définitivement des produits de merde de la clique à Bill.

Quand à la devinette, à savoir ce qui a changé depuis le premier Norton (et qui le nouveau Norton), la réponse est ci-dessous.

Selon la formule consacrée (par l’Ordre du Grand Comploplo), toute ressemblance avec une situation existante ne serait que fortuite et comparer la politique marketing de Norton à celle de Pfizer serait pour le moins aventureux, malgré des similitudes évidentes.

Les médecins n’ont d’ailleurs pas (encore) disparu*, ils sont derrière un écran, en télémédecine, avant d’être un prochain jour remplacés par des machines/médecins virtuels, des « smart doctors« , doués d’intelligences artificielles. Les « grands pontes » pourront toutefois enseigner, aux machines. Et quand les machines auront appris collectivement (robot learning), on n’aura plus besoin des pontes.

Don Juan

PS : Quand à Norton, il ne s’est jamais porté aussi bien, avalant même son principal concurrent « Avast » d’une bouchée… de quelques milliards.